Le Monastère du Carol ou « Là où Dieu a son église, le diable a sa chapelle. »
Cheminons sur les petites routes près de Baulou dans les Pyrénées Orientales, nous sommes en plein Ariège. Lla région est celle du Razès, toute aussi riche en histoire ; nous sommes en terres cathares, à proximité du pog de Montségur…. Mais à quelques kilomètres Il y a eu un sanctuaire dans la petite vallée. je dis bien “il y a eu”.
Regardons les cartes postales, on se croit à Lourdes. C’est l’oeuvre du Père Louis de Coma, né à Foix en 1820, devenu jésuite, il obtient l’autorisation de créer une œuvre. Alors, il choisit sa région natale. L a famille de Coma avait hérité d’un terrain de plusieurs hectares situé sur la commune du Baulou. Le terrain se prête parfaitement aux projets architecturaux du jésuite.
Pour financer ce projet, le père Louis de Coma constitue une association « La Bonne Mort » dont le but est d’accompagner les croyants, souvent malades, vers les portes du Paradis. Pour accéder au bonheur éternel, il suffit d’assister à des retraites mais surtout d’envoyer des dons. Et il crée aussi une fondation « L’œuvre de Gethsémani ».
C’est insuffisant, alors l’abbé se met à parcourir toute la France dans l’espoir de trouver des communautés religieuses, de généreux donateurs capables de participer au financement du monastère. Le monastère est édifié grâce au fonds de sa famille mais aussi à plusieurs mécènes dont par exemple La comtesse de Chambord ; ce sont curieusement les mêmes que ceux de l’abbé Saunière à Rennes-le-Château situé à seulement quelques kilomètres de Baulou.
Les travaux du Carol débutent en 1880. C’est un vaste projet avec une crypte, un autel en pierre, surmonté d’une statue du Christ agonisant et face à la grotte, à flanc de colline, la chapelle du calvaire, et un monumental chemin de Croix. Et une construction d’une Basilique et un Couvent, rien que cela.
L’église est implantée sur un promontoire, au-dessus de la crypte, le couvent en contrebas et le cloître face aux cellules des religieux, accolé au transept. Une ferme agricole complétera l’ensemble.
Le monastère est terminé au début de l’année 1900. Il a fallu Quarante années de travaux. Et tout cela pour qui ou pour quoi ? A priori pas pour y loger une congrégation. Les bâtiments resteront totalement inoccupés ou presque.
Le Père de Coma est mort en 1911. « La Paix, il l’attendait sous la pierre froide de son tombeau à la crypte du Carol. Il avait préparé son tombeau comme on fait son lit. Il pensait y dormir l’éternité entière parmi les siens.
Hélas, le destin en a décidé autrement. La mort n’a apporté à Louis de Coma ni la paix, ni le repos. Sa sépulture a été violée, profanée, la nécropole saccagée, les dépouilles malmenées, les os dispersés.
Dans les années 1930 les lieux sont laissés à l’abandon. De nombreuses dégradations sont commises. Le site tombe dans l’oubli
Les bâtiments devenus propriété du diocèse à la mort du père de Coma, sont vendus au milieu des années 1950 à des acquéreurs privés et sous condition expresse que les bâtiments religieux soient rasés. Ce qui fut fait par un dynamitage en règle en Janvier 1957. Il ne reste aujourd’hui que des tas de pierres cachées sous les broussailles et une petite partie du monastère
Les ruines de la grotte, ainsi que son plan en forme de signe ânkh, signifiant la vie en égyptien ancien. Cela montre un culte à une probable Marie-Madeleine isiaque. Cela évoque la résurrection. C’est peut-être cette référence au symbolisme égyptisant qui a poussé l’archevêché de Pamiers à faire dynamiter le monastère en 1956, sous prétexte d’abandon.
Parmi les indices toujours visibles aujourd’hui, on peut encore voir, dans le caveau où reposait le père de Coma, une croix de Malte qui reprend les armoiries de la famille de Coma. L’un de ses ancêtres était probablement un chevalier de l’ordre de Malte, ordre qui a récupéré une partie des biens des templiers.
Le Père Coma fera aussi, entre autres, édifier un cercle de pierres levées, un cromlech, censé représenter la couronne du Christ mais dont on dit qu’il s’agissait d’un monument destiné à la célébration de cultes au moment des solstices.
Cette histoire est troublante !
Pas loin du monastère du Carol, entre le Mas d’Azil et St Girons vous découvrez l’église de Raynaude et de son chemin de croix dont les plaques viennent du monastère du Carol
C’est le Vatican qui a ordonné cette destruction, un cas quasiment unique dans l’Histoire. Mais pour quelles raisons ? C’est là toute l’énigme du monastère du Carol.
Des mystères toujours présents
Les raisons de cette destruction se trouveraient donc ailleurs.
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