https://letourismerevisite.fr/go/llp-lu-hLa conquête de la Côte 145 un tournant pour le Canada : la bataille de Vimy de 1917 constitue aujourd’hui un événement fondateur national dans l’histoire du Canada.
11.225 Canadiens manquent à l’appel ! Le temps a passé.
Les canadiens n’étaient qu’une poignée d’hommes, adjoints à une troupe anglaise qui n’était qu’un embryon d’armée. On sait ce qu’est devenue cette troupe que les allemands jugeaient méprisables mais on sait moins que le canada, à lui seul, a envoyé 540.000 combattants sur le sol du nord de la France!
Tout se joue à la crête n°145 à VIMY dans le Pas-de-Calais, réputée imprenable. Et c’est aux canadiens qu’est dévolu l’honneur de tenter l’assaut de cette position, dès le 1er avril 1917.
On suit sur le terrain le récit de John William Dumont tiré de son livre Les canadiens à Vimy :
« Pour nous mettre à sa place, dans sa pauvre peau de soldat, si l’on peut réellement mais je ne pense pas, en ces instants si cruciaux voire fous, que les hommes ont provoqué bien malgré lui.
Moi canadien français de vieille souche, avec ce nom de Dumont qui fleure bon la bonne bourgeoisie de France, loin de ma province du Québec.
Nous plongeons dans l’enfer : Je suis dans les tranchées avancées du petit village de Neuville Saint Vaast qui a déjà été le théâtre, en 1915, des combats et subi les assauts des soldats français qui ont repris à force les ruines du village abandonné par les allemands. Je suis proche des ruines de la vieille abbaye du mont saint éloi dont la tour s’est effondrée par les tirs d’artillerie, elle sert de repère aux batteries allemandes ; on a soigné l’intendance pour avoir régulièrement le breakfast, le lunch et le dinner ! le corned-beef et le thé pour attendre le jour de l’attaque après la fin des effets des bombardements de l’artillerie sur les positions adverses.
Ordre de ne pas lâcher, coûte que coûte la position un pouce de la crête de Vimy mais on doit aller de l’avant.
Et mon peloton est sur le plateau désormais, 7e pays apparaît noyé de brume, tout mouillé de pluie, comme un paysage maritime. La tâche n’est pas très aisée. Devant nous des nids de résistance, fortins solidement bétonnés, dont un certain nombre a résisté à l’action de l’artillerie, des balles de mitrailleuses sifflent à mes oreilles, des hommes tombent autour de moi mais le premier succès donne une ardeur nouvelle aux assaillants. Malgré tout, nous continuons à avancer.
Là encore, les fils barbelés sont détruits, et nous nous préparons à aborder à la grenade les abris des mitrailleurs, nos rangs s’éclaircissent, une huitième vague vient nous renforcer.
C’est une troupe hétérogène composée d’éléments appartenant à des régiments différents mais j’ai l’illusion que je commande toujours mon cher peloton, je ne vois plus mon capitaine il est blessé, tué peut-être. Je n’ai plus la notion de rien, je cris de toutes mes forces à travers la fusillade….. en avant !
Une voix derrière moi répète go ahead!
Les langues française et anglaise se mélangent dans ces commandements et c’est encore un symbole vivant de l’alliance que réalisent aujourd’hui les canadiens.”
Voilà une partie du récit émouvant et ô réaliste de John William Dumont. Le 13 avril 1917, les canadiens chassent définitivement les allemands de la crête de Vimy. Et l’opinion française s’émeut, proclame la valeur des canadiens. Les journaux de France insistent sur leur bravoure ; les journaux anglais renchérissent encore. Les canadiens sont à l’honneur !
Cette victoire a contribué à changer le cours de la Première Guerre mondiale et a permis de reprendre du terrain sur l’armée allemande. N’oublions jamais le lourd tribut pour l’armée canadienne : plus de 10 000 morts et blessés en six jours. Au total, c’est plus de 66 000 Canadiens qui périrent durant les quatre années du conflit.
A la suite de la première guerre mondiale, de nombreux monuments commémoratifs sont érigés par le gouvernement canadien en France et en Belgique. Les gouvernements belge et français quelques mois après l’armistice, décident de céder au Canada des lieux de batailles à des fins mémorielles. On en retrouve ainsi huit, cinq en France et trois en Belgique. Le but des mémoriaux étant de rendre hommage, de remercier et de ne pas oublier les citoyens canadiens qui ont combattu et donné leur vie.
L’hommage le plus impressionnant est le Monument Commémoratif du Canada à Vimy, qui surplombe majestueusement la plaine de Douai et le bassin minier au pied des collines de l’Artois. La France met en 1922 à la disposition du Canada gracieusement et pour toujours un terrain de 110 ha à Vimy sur lequel est érigé un monument situé sur l’emplacement des combats, au sommet de la côte 145.
Sur le socle du Monument, sont gravés dans la pierre en français et en anglais, les mots suivants : A LA VAILLANCE DE SES FILS PENDANT LA GRANDE GUERRE, ET EN MEMOIRE DE SES SOIXANTE MILLE MORTS, LE PEUPLE CANADIEN A ELEVE CE MONUMENT.
Sur les parois du Monument, sont inscrits les noms de onze mille deux cent vingt-cinq soldats canadiens “manquant à l’appel et présumés morts” en France. C’est un don de la nation française au peuple canadien”, comme l’indique une plaque à l’entrée du Monument. le 26 juillet 1936, le roi Edouard VIII dévoile le Monument Commémoratif du Canada à Vimy, avec de la pierre provenant de l’île de Brač (actuelle croatie) autour, et dans le parc, une multitude d’arbres et d’arbustes.
Les deux tours blanches hautes de 27 mètres symbolisent l’union du Canada, représentée par la feuille d’érable, et de la France avec la fleur de lys. La figure la plus élevée – l’allégorie de la Paix – domine la plaine d’environ 110 mètres.
À l’avant du monument, une statue de femme voilée, dont le visage exprime une profonde tristesse, tournée vers l’est. Elle représente le Canada, une jeune nation, pleurant ses fils tombés au combat. Le mémorial est orné de 20 figures allégoriques représentant la foi, la justice, la paix, l’honneur, la charité, la vérité, la connaissance et l’espérance.
Le mémorial survit à la Deuxième Guerre mondiale malgré les craintes de le voir détruit par les forces allemandes après la reddition de la France. De nombreux Canadiens y viennent en pèlerinage. Chaque 9 novembre a lieu une cérémonie annuelle officielle, jour du Souvenir du gouvernement du Canada. Et chaque 9 avril une cérémonie en souvenir de la bataille du 9 avril 1917. https://letourismerevisite.fr/go/accueil-muse-des-armes-paris
Cet événement contribue à unifier le pays et reste fondateur pour la nation canadienne.
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