L’histoire de Louis et Zélie Martin, les parents de Thérèse de Lisieux
Remontons le fil du temps et laissons-nous porter par l’histoire de cette famille ordinaire au destin extraordinaire. Un peu d’histoire… Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse, sont des modèles de foi et de dévouement familial. Leur mariage, fondé sur une profonde spiritualité et un amour authentique, a donné naissance à neuf enfants, dont cinq ont survécu et embrassé des vocations religieuses. Louis est horloger et Zélie à la tête d’une entreprise de fabrication de dentelle, le fameux point d’Alençon!
Un jour providentiellement ils se croisent sur un pont de la ville et se marient quelques mois plus tard. L’histoire raconte qu’elle aurait entendu, au même moment, « C’est Celui-là que j’ai préparé pour toi ». Coup de foudre ou rencontre « arrangée », peu importe puisque le 13 juillet 1858, le couple échange ses vœux, à minuit, dans l’église Notre-Dame.
Louis Martin est né à Bordeaux, le 22 août 1823, et Zélie le 23/12/1831 dans l’Orne. Louis reçoit une éducation religieuse très forte. Ce sera le point de départ de la vie de cette famille soudée qui élèvera ses cinq filles sur un chemin d’humanité et de croissance spirituelle avec pour devise « Dieu premier servi ». Ils affrontent très tôt de grandes épreuves; la mort de 4 enfants est la pire des choses. Des difficultés professionnelles et des soucis de santé de Zélie. Les Martin voulaient devenir saints en famille. Ils étaient très investis au Sanctuaire d’Alençon. Il est possible de passer devant sans même le remarquer.
Le sanctuaire d’Alençon consacré à Louis et Zélie Martin, simple maison à la devanture orangée dans le centre-ville, en face de la préfecture de l’Orne, est sans prétention. Des indices aident le visiteur hasardeux : « Rue Sainte-Thérèse », pâtisserie « Sainte-Thérèse »… L’attachement de la ville d’Alençon à la petite sainte de Lisieux s’explique par le fait qu’elle y a passé les premières années de sa vie entourée de ses parents. La réussite de leur vie est l’amour, une éducation dans la confiance mais avant tout une vie ancrée dans l’amour de Dieu présent à chaque instant. Alençon est donc une étape incontournable pour suivre les pas de la famille Martin
Naissance de Sainte Thérèse de Lisieux
Thérèse Martin est née le 2 janvier 1873 à Alençon, dernière des cinq filles. Elle a quatre grandes sœurs : Marie, Pauline, Léonie et Céline. Thérèse ne vit que quatre ans à Alençon, la ville garde une place importante dans son histoire. Sa mère ne pouvant l’allaiter Thérèse va séjourner 13 mois et retrouver une santé en respirant l’air pur dans un petit village
C’est ici qu’elle a fait ses premiers pas. Dans cette petite maison faite de pierres et de briques au lieu-dit « Le Carrouge » à Semallé. Elle, c’est « la petite Rose », la future sainte-Thérèse. Il est possible de passer dans ce village et de voir cette maison restaurée avec une plaque indiquant:« Maison de la petite Rose où s’écoula la première enfance de Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus – 1874 » et elle est de retour parmi les siens
Zélie est une femme d’un courage exceptionnel ; une épouse affectueuse, une mère attentive et comme dentellière une véritable chef d’entreprise. Elle mènera un douloureux combat contre le cancer. Elle disait: « J’aime les enfants à la folie, j’étais née pour en avoir… ». Louis est un père attentif et dévoué et renonce à son activité professionnelle d’horloger pour seconder sa femme dans la direction de la fabrique de dentelle. Le 28 Août 1877, Madame Martin meurt des suites de sa maladie. Âgée de seulement quatre ans et demi, Thérèse en est profondément marquée. Elle choisit alors sa grande sœur Pauline comme « Petite Mère ».
Laissons à Thérèse les derniers mots :
‘’ De maman j’aimais le sourire ;
son regard profond semblait me dire :
« l’éternité me ravit et m’attire…
je vais aller dans le ciel bleu
voir Dieu ! » ‘
Louis Martin quitte alors Alençon. En novembre 1877 la famille part s’installer à Lisieux, dans la maison des Buissonnets Rue du Paradis… afin de se rapprocher d’Isidore Guérin, le frère de la défunte. Jusqu’à la fin de sa vie, Louis Martin s’occupe de ses filles notamment Thérèse, la plus jeune. Thérèse y passera onze ans jusqu’à son entrée au Carmel. Thérèse raconte ses souvenirs d’enfance : «C’est avec plaisir que je viens à Lisieux…aux Buissonnets, c’est là que ma vie est véritablement heureuse ». Mais il ne faut pas oublier qu’elle a qualifié cette partie de sa vie de quatre ans et demi à quatorze ans, comme « la période la plus douloureuse de son existence ».
Céline dévoile à son père qu’elle aussi se sent appelée à la vie religieuse. Devant ce nouveau sacrifice, la réaction de Louis Martin est splendide: «Viens, allons ensemble devant le Saint-Sacrement remercier le Seigneur qui me fait l’honneur de prendre tous mes enfants». En 1882, Thérèse tombe malade et souffre de malaises et maux de têtes, son état s’aggrave rapidement. La famille, très inquiète, prie Notre Dame des Victoires. Le 13 mai 1883, les sœurs de Thérèse, réunies en prière, se tournent vers la statue de la Vierge placée près du lit de Thérèse. Thérèse prie, elle aussi, et voit alors la Vierge lui sourire : elle est définitivement guérie
A Noël 1886, elle reçoit une grâce de conversion qui la fait sortir de l’enfance et avancer spirituellement. En 1887, à l’issue d’une messe dominicale Thérèse reçoit la révélation de sa mission : « sauver des âmes par la prière et le sacrifice ». A quinze ans Thérèse désire elle aussi entrer au Carmel. Le supérieur du Carmel s’y oppose formellement en raison de son jeune âge. Son père l’emmena à Rome où elle eut une audience avec le pape Léon XIII, à sa demande de lui donner la permission d’entrer au Carmel, il lui dit : « mon enfant faite ce que vos supérieurs décident ». En avril 1888 Thérèse peut enfin entrer au Carmel, elle prend le nom de sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte face, elle prononce ses vœux définitifs deux ans plus tard.
Sa sœur Céline entre aussi dans la communauté et sa sœur Léonie entre dans l’ordre de la Visitation. Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus est vite confrontée à la dure vie du Carmel, elle dit : « J’ai trouvé la vie religieuse telle que je me l’étais figurée… mes premiers pas ont rencontré plus d’épines que de roses ». En 1894, Thérèse découvre sa petite voie et va jusqu’à s’offrir à l’amour miséricordieux le 9 juin 1895 par son acte d’offrande. Cette voie représente un chemin spirituel à adopter afin d’accepter sa petitesse et de s’offrir à Dieu malgré l’épreuve de la foi.
En 1894, au cours d’une récréation dans le chauffoir,Mère Agnès de Jésus ordonne à Thérèse d’écrire ses souvenirs d’enfance sur une suggestion de Sœur Marie du Sacré-Cœur (Marie Martin). qui deviendront une partie de « Histoire d’une âme ».
Pendant toute l’année 1895, Thérèse écrit donc ce qui deviendra le Manuscrit A, première partie de l’Histoire d’une âme publiée en 1898. Elle le remettra à Mère Agnès pour sa fête le 20 janvier 1896. Elle découvre le véritable sens de sa vocation : « Ma vocation, c’est l’Amour ». Tout au long de sa vie, Thérèse vit une réponse de plus en plus intime à L’Amour de Dieu.
En juin 1897, sur la suggestion de Mère Agnès, Mère Marie de Gonzague demande à Thérèse de noter ses souvenirs de carmélite. Thérèse use ses dernières forces dans l’écriture de ce manuscrit qui se termine par le mot « amour », comme chacun de ses manuscrits autobiographiques. Dans la nuit du jeudi au vendredi saint 1896, Thérèse se met à cracher du sang, elle perçoit cela « comme un doux et lointain murmure qui m’annonçait l’arrivée de l’Epoux ».
A partir de ce moment, elle est plongée dans d’épaisses ténèbres spirituelles dont elle ne sortira plus. Thérèse est donc atteinte de tuberculose et sa santé se dégrade rapidement. On l’installe à l’infirmerie où elle supporte résolument et sans se plaindre ses souffrances qu’elle offre pour le salut des âmes. Sur la demande de la mère supérieure, elle écrit ses souvenirs de carmélite en usant de ses dernières forces.
Inconnue de son vivant, Thérèse Martin est devenue « la plus grande Sainte des Temps Modernes » (Pape Pie XI). Le 30 septembre au soir, elle meurt à l’âge de 24 ans. « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie. ». Elle est inhumée dans le carré des carmélites du cimetière de Lisieux le 4 octobre 1897. Ses restes sont exhumés du cimetière où ils reposent depuis 26 ans et ramenés au Carmel de Lisieux.
Le 29 Avril 1923, Sainte Thérèse de Lisieux est béatifiée par le Pape Pie XI. Deux ans plus tard, elle est canonisée. En 1927, Pie XI la proclame « Sainte Patronne des Missions » et en 1944, Pie XII la déclare « Sainte Patronne secondaire de la France ». Enfin, le 19 Octobre 1997, au centenaire de sa mort, le pape Jean Paul II la proclame « Docteur de l’Eglise ». Ses trois manuscrits autobiographiques, célèbres sous le nom de « Histoire d’une âme » , développent sa spiritualité. Elle exprime la façon dont elle comprend la vie chrétienne et la relation de Dieu. Ces manuscrits ont un succès important en France et dans le monde entier et laissent parler Thérèse.
Revenons sur Louis et Zélie Martin, ils ont fait de leur vie quotidienne « un chemin de Sainteté, à l’image de la famille de Jésus de Nazareth ». Ce couple est un exemple lumineux de vie matrimoniale vécue dans l’esprit de l’Evangile. Ce climat contribue à la croissance humaine et spirituelle de leurs filles.
Le 26 Mars 1994, Jean-Paul II les déclare « Vénérables ». Puis le 19 Octobre 2008, Louis et Zélie Martin sont béatifiés à Lisieux, pour avoir orienté leur vie dans l’esprit des Béatitudes. La famille Martin reste un modèle pour chaque famille chrétienne, qui présente le mariage et la vie de famille comme étant un véritable chemin de Sainteté. Le 18 octobre 2015 à Rome a eu lieu la canonisation de Louis et Zélie Martin.
Les reliquaires de sainte Thérèse de Lisieux sont visibles à la Basilique et au Carmel (sous la châsse). Le voyage des reliques de sainte Thérèse initié en 1994 a visité près de 70 pays et se poursuit aujourd’hui ; les reliques de Louis et Zélie Martin parcourent le monde depuis 2015.
La ville de Lisieux est célèbre à travers le monde grâce à Thérèse Martin, plus connue sous le nom de Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus. Lisieux est considérée comme étant la seconde ville de pèlerinage en France (après Lourdes) avec un million de visiteurs chaque année. La Basilique Sainte Thérèse de Lisieux, construite en son honneur, renferme un reliquaire dédié à la sainte.
Comme le Pape Jean-Paul II, venu en pèlerinage à Lisieux le 2 juin 1980, partez sur les pas de sainte Thérèse de Lisieux et de ses parents Louis et Zélie Martin, canonisés en 2015. Le parcours pédestre « Sur les pas de sainte Thérèse »,
Rendez-vous la Cathédrale Saint-Pierre de Lisieux : C’est dans cette église que Thérèse Martin assistait à la messe. Le Carmel de Lisieux n’est pas un musée, mais le lieu de vie, de silence, de prière d’une communauté, ce qui explique que l’intérieur n’est pas visitable. Les lieux majeurs sont demeurés intacts (le chauffoir, le réfectoire, la salle du chapitre, la dernière cellule de Thérèse et bien sûr l’infirmerie…) Il faut que Notre Seigneur chérisse singulièrement votre Carmel pour lui avoir fait don d’un tel trésor!
Un beau passage écrit de Sainte Thérèse de Lisieux avant de clore cette histoire émouvante et à la fois si belle et ce courage et cette force par amour pour Le Seigneur…….je vous laisse lire ces belles paroles
«tout me semblait ravissant, je me croyais transportée dans un désert, notre petite cellule surtout me charmait, mais la joie que je ressentais était calme, le plus léger zéphyr ne faisait pas onduler les eaux tranquilles sur lesquelles voguait ma petite nacelle, aucun nuage obscurcit mon ciel d’azur… ah ! J’étais pleinement récompensée de toutes mes épreuves… Avec quelle joie profonde je répétais ces paroles : “C’est pour toujours, toujours que je suis ici !…” »
Sainte Thérèse de Lisieux a vécu au Carmel de Lisieux qui fut sa dernière demeure. Une basilique lui est dédiée. Souvent comparée à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, la basilique Sainte Thérèse surplombe Lisieux.
La ville de Lisieux est célèbre à travers le monde. Lisieux est considérée comme étant la seconde ville de pèlerinage en France (après Lourdes) avec un million de visiteurs chaque année. La Basilique Sainte Thérèse de Lisieux, construite en son honneur, renferme un reliquaire dédié à la sainte. Depuis leur béatification en 2008, la crypte abrite les reliques des saints Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse de Lisieux, canonisés en 2015.
De sa longue et riche histoire, Lisieux garde de nombreux témoignages des fastes du passé. Vous pouvez visiter le quartier, dit « Quartier Canonial », dans lequel on peut encore aujourd’hui admirer la Cathédrale, le Palais Episcopal, l’hôtel du Haut Doyenné, le Jardin de l’Evêché et les maisons canoniales.
Quelques belles phrases de Notre Sainte Thérèse: Aimer, c’est tout donner et se donner soi même! A bientôt pour un reportage sur la Basilique de Lisieux!
Fête de Notre Dame de la Médaille Miraculeuse
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