Champlain Honfleur et Québec ne font qu’un ! Sur un mur de la lieutenance de Honfleur, une plaque rappelle que Samuel de Champlain explora l’Acadie, au début du 17ème siècle , la nouvelle France de l’époque avec des navires et des marins honfleurais, qu’il partit de ce port de l’estuaire de la seine pour fonder Québec en 1608 et qu’il y embarqua en tout à huit reprises. Quand un Québécois vient à Honfleur, il est chez lui !
C’est un port très important dès le XVIe siècle, où les marins commencent à aller pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve. Ils connaissent bien les rivages de l’Amérique du Nord-Est jusqu’à la vallée du saint Laurent. Quelques-uns partent de Honfleur en 1541 à la tête d’une flottille de trois navires. Ils atteignent en juillet 1542, la colonie fondée par Jacques Cartier un an plus tôt au cap Rouge, près de l’actuelle ville de Québec. Rebaptisée France-Roy,
Après, de 1574 à 1583, c’est une moyenne de dix-sept navires qui quittent Honfleur chaque année pour se rendre sur les bancs de Terre-Neuve, les marins de Honfleur maîtrisent parfaitement la navigation vers l’Amérique du Nord-Est, ils continuent à participer aux tentatives d’établissements coloniaux nord-américains relancées à la fin des guerres de Religion. On continue la pêche mais on prend aussi dans les bateaux des soldats. En 1599, le roi Henri IV a chargé le Honfleurais Pierre Chauvin, sieur de Tonnetuit, de coloniser le Canada.
C’est ainsi que Samuel de Champlain, qui vivait à la cour du roi Henri IV depuis son retour des Indes occidentales en 1601, reçoit l’ordre royal de participer à la colonisation du canada ; il met les voiles en 1603, remonte le Saint-Laurent jusqu’aux rapides de Lachine et est de retour dès septembre suivant, après avoir appris qu’il y avait des mines de cuivre et d’argent en Acadie.
Afin de permettre au roi de France de s’approprier ces richesses acadiennes, en avril 1607, Champlain quitte à nouveau Honfleur pour l’Acadie à bord du Don de Dieu. Et en avril 1608 il fonde Québec. Il est resté au bord du Saint-Laurent pendant plus d’un an, veillant aux travaux de construction de l’habitation qu’il a bâti au pied de la falaise du cap aux Diamants. Champlain rentre en France en 1609,
Honfleur sera son port de prédilection et fait huit traversées au total. Il embarque aussi en 1615, les premiers missionnaires récollets qu’il conduit à Québec. En 1633, il fera sa dernière traversée de l’Atlantique, embarquant à Dieppe. Il n’a pas revu l’estuaire de la Seine avant sa mort, à Québec le 25 décembre 1635.
Aujourd’hui, on commémore Samuel CHAMPLAIN sur les murs de la lieutenance à Honfleur. Sur le mur du nord, la pose de la plaque est une initiative de la Société du Vieux-Honfleur qui a lieu le 3 septembre 1899. Juste après l’inauguration du musée Saint-Etienne consacré à l’histoire de Honfleur et presque un an après celle de la statue de Champlain qui se dresse en face du château Frontenac à Québec.
Des monuments à la gloire de Champlain fleurissent dans de nombreuses villes du Canada et des États-Unis, mais Honfleur doit attendre 1983 pour avoir sa propre sculpture du fondateur de Québec. C’est un buste en bronze créé par Alphonse Terroir spécialement pour le salon d’honneur du paquebot transatlantique Champlain lancé en 1932. Mais Ce paquebot a été coulé au large de La Rochelle en 1940, et le buste a du être récupéré par des plongeurs dans les années 1970 et offert à Honfleur par le mécène montréalais Daniel Macdonald Stewart. Ce buste a donc été installé sur le mur occidental de la lieutenance le 17 septembre 1983.
Et le11 mai 2008, une plaque est venue le rejoindre juste en dessous. Elle reprend le texte de celle de 1899 et rappelle que les Honfleurais ont tenu à célébrer le 400e anniversaire « du départ de Samuel de Champlain sur son bateau “Le Don de Dieu” pour fonder la ville de Québec ».
Deux autres représentations originales de Champlain se trouvent à Honfleur. L’une est visible, depuis le 15 août 1905, dans le musée Saint-Etienne devenu aujourd’hui celui de la Marine. Il s’agit d’un vitrail réalisé par le maître verrier parisien Gaudin sur un carton du peintre honfleurais Léon Leclerc. Il montre le départ de Champlain du port de Honfleur et la fondation de Québec.
L’autre représentation est plus à l’écart de la ville, face à l’estuaire de Seine, dans le Jardin des Personnalités inauguré en 2004. On y trouve un buste de Champlain en poussière de pierre qui a été réalisé par le sculpteur normand Christian Champagne.
Enfin, quand on monte à la chapelle Notre-Dame-de-Grâce, on peut voir le nom de Champlain inscrit sur une plaque en l’honneur d’une longue liste de marins partis vers la Nouvelle-France. Elle a été posée à la fin des années 1950 par la Fédération Normandie-Canada. Et un parc qui portent tous son nom. Dans ce parc, une plaque commémorant le 400e anniversaire du voyage de Champlain jusqu’en Huronie, et donc celui de la présence française en Ontario, est bien visible.
Elle a été dévoilée le 12 octobre 2015 et témoigne de la vivacité de la mémoire du fondateur de Québec à Honfleur.
À Honfleur, Madeleine Meilleur, alors ministre déléguée aux affaires francophones du gouvernement de l’Ontario dévoile en 2015 une plaque en mémoire de Samuel de Champlain
Le dévoilement d’une plaque commémorative dans le parc Champlain était en effet l’occasion de célébrer les nombreux liens qui existent entre la France et l’Ontario »,
« grâce à ces liens, les habitants de l’Ontario vivent, célèbrent et parlent le Français ».
Nous profitons de cette occasion pour saluer nos cousins du Canada qui nous écoutent !
Et maintenant, après cet hommage à ces hommes et à ces femmes qui ont participé collectivement à cette œuvre de découverte et continuent à transmettre la longue chaîne de l’histoire qui doit rester ininterrompue dans la connaissance,
Descendons la très belle côte fleurie pour de nouvelles aventures !
Liens
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