La Fabrique des billes ! Vite c’est la récré ! On fait une partie de billes ? Allez les copains et les copines !
En argile, peinte, en onyx, en métal, petite ou plus grande ; Et d’où viennent elles ? On ne se posait guère la question à l’époque. On choisissait un sac de billes suivant nos goûts
Partons sur les traces de la fabrique des billes à Saou !
C’est dans la Drôme à Saou qu’on a fabriqué la plupart de nos billes adorées. Les billes sont faites à la main et à partir de matériaux naturels, ce qui leur donne un charme unique. Ce que l’on sait moins, les billes sont principalement des jouets pour les enfants. Elles servent aussi comme bijoux et comme ornements. Les billes de Saou sont très populaires et sont vendues à travers le monde.
Le processus de fabrication est quand même complexe. Il faut choisir les matériaux, l’argile, le bois, le métal et la pierre. Ces matériaux sont ensuite travaillés à la main pour créer les billes. Les artisans façonnent ensuite les billes à l’aide d’outils spécialisés. Les billes sont ensuite peintes et décorées à la main. Elles sont Prêtes à être utilisées.
Elles ont permis de préserver la culture et l’histoire de la région, grâce à un homme. En 1871, Alexandre Barral, un industriel de la région, se rend au bord du Rhin et débauche les habitants d’un village entier d’Alsaciens qui accèptent de s’installer dans la Drôme. Et la production de la bille se met en place en 1876. La première usine à billes et taille de pierres en petits cubes pour fabriquer les billes et les calots. La région offre de la pierre d’onyx et de la bonne pierre grise dans des carrières à Cobonne et à Beaufort
On obtient des billes ou ” goubilles ” de 18mm, des ” callots ” de 20 mm ou des ” biscayens ” de 34 mm colorées dans un bain de mélange de poudre d’aniline et de soufre. Et voilà, elles sont prêtes !
Alors on s’agrandit. En 1920, une nouvelle usine est créée dans les bâtiments d’un ancien moulinage de soie sur l’emplacement d’un vieux moulin à foulon desservi par le canal des moulins d’Aouste. Bien placée afin d’utiliser la force motrice de l’eau du canal de la Gervanne à la Sye. Cela dure jusqu’en 1928 dans l’usine des Foulons.
A l’époque, près d’un million de billes sont fabriquées chaque semaine.
Mais face à la concurrence des billes en verre d’origine asiatique ou américaine, les Barral sont contraints de fermer l’usine en 1984. Malgré une tentative en 1998 de faire renaître la production de billes en terre en créant la société “Billes et Traditions”, l’usine ferme fin février 2009. Depuis , l’usine a été rachetée pour être installée près de Limoges, à Saint-Maurice-les-Brousses, en Haute-Vienne mais a fermé aussi ses portes aujourd’hui. C’était tout simplement la dernière fabrique européenne du genre.
Souvenez-vous ! Elles portent des noms différents en fonction de leur taille. Ça vous dit ? tétine, mini, normale, « boulets » (ou berlons) « maxi boulets », « bisquaillin« , boulard, « maxi boulard« , mini calot, calot (ou galot), maxi calot, super calot géant, mammouth, aigle, caille, bigaro
Elles peuvent être en verre, en argile, en pierre, en bois, en acier, en terre, voire en marbre d’où le terme de marble pour désigner les billes en anglais.
Alors dans la cours de récré, on se met accroupi ou sur les genoux mais ça fait mal à force. Et on fait La pichenette (“pichnet”) un coup où la bille roule sur le sol : la main est posée au sol, la bille est tenue entre l’ongle du pouce et l’index. Et on pousse sur son pouce pour la “tirer” ou pour pointer.
La toupie : On tient la bille entre les doigts et on la lance en faisant tourner la main
Que de souvenirs !
Les billes sont chargées d’histoire mais principalement de notre histoire
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