Les Santons de Provence et traditions de Noël donnent envie de sortir les boites en carton et de voir toutes ces lumières qui scintillent, des sapins de Noël illuminés, des chants de circonstance, des Pères Noël qui prennent les commandes des enfants, nous sommes dans notre bulle, pour certains leurs souvenirs d’enfance reviennent, les petits découvrent cet univers festif et coloré…. des moments où l’on oublie le mauvais pour vivre pleinement cet évènement de Noël
Faisons un brin d’histoire. Il y a une histoire, une légende tenace veut que François d’Assise, dont la mère était originaire de Tarascon dans les Bouches du Rhône, ait crée en 1223 la première crèche vivante à Greccio (Italie) alors que des scènes étaient déjà jouées depuis plusieurs siècles.
Historique
Cette crèche vivante a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée à certains endroits. Au 18ème siècle, le phénomène des crèches, commun à l’ensemble du monde chrétien, atteint son apogée et dans la première moitié du 19ème siècle, sur un territoire bien précis : le royaume des Deux Sicile. C’est Charles de Bourbon, Charles III roi d’Espagne et de Naples de 1734 à 1759 qui lance la mode des crèches à la Cour. Cette passion pour la crèche à Naples suscita une telle frénésie collective qu’on fit appel à des artistes. La crèche napolitaine représente un phénomène artistique, la vie et les goûts napolitains. Les figurines sont appelées des bergers ( pastori en italien) et ont un visage modelé en terre cuite ( et non plus en bois) avec des yeux en verre. Elles sont peintes à la main, habillées de tissus de velours rouge bien souvent, soie bleue, guipure de dentelle. Cet art napolitain aide à la bonne compréhension des crèches européennes en général et de la crèche provençale en particulier
En France la crèche napolitaine est restée longtemps mal connue. Les Français portant grand intérêt à leurs propres traditions. Mais alors pourquoi les retrouve-t-on qu’en Provence ?
Les « santoun » c’est-à-dire petit Saint sont des statuettes d’argile issues d’un moule original représentant des villageoises et villageois de la ville et de la campagne provençales, groupées autour de la Sainte famille, du bœuf et de l’âne.
Encore un peu d’histoire de l’essor de ces santons qui est lié à la Révolution Française (1789-1799) où la messe de minuit fut interdite et les crèches également et elles n’étaient que dans les foyers. Alors, en 1798 Louis Lagnel de Marseille conçoit des moules en plâtre pour fabriquer les santons. C’est un sculpteur et figuriste concurrencé par les Santibelli d’origine italienne. La première foire aux Santons s’ouvrit à Marseille pour les Calendes de l’an 1803.
La fabrication des santons
La fabrication des Santons est un savoir-faire et chaque santonnier interprète à sa façon et les personnalise ; petites tailles, moyennes et grandes tailles. Les expressions des visages de ces santons reflètent leur personnalité et histoire. Dans une crèche, on retrouve Marie, Joseph et l’enfant Jésus, l’ange Gabriel, les bergers et les rois mages.
Dans ces crèches provençales, on peut voir les habitants et les métiers provençaux, personnages typiques comme le marchand d’ail, le boulanger, la femme à la lavande, des lavandières, la fermière et son oie, l’âne et le bœuf sont incontournables dans cette crèche ; ils regardent le nouveau-né et le réchauffent de leur souffle et les moutons sont essentiels.
Les Santonniers passent par 7 étapes pour réaliser un santon. Tout d’abord un modèle dans l’argile crue est placé sur un socle, ensuite la fabrication du moule coulé en plâtre ; le moulage se fait en pressant un colombin d’argile fraîche dans une moitié du moule qui a été talqué et la dernière opération consiste à un ébarbage plus fin pour ôter toute trace de moulage, puis le santon est remis à sécher avant d’être cuit dans un four à 800 degrés
A Arles vous pourrez voir, si vous passez les fêtes en Provence, le 65ème Salon international des Santonniers à l’église des Trinitaires et une autre exposition à la Chapelle Sainte Anne.
Si vous allez voir ce musée à Arles, vous pourrez voir la table d’antan avec les 13 desserts ; à ne pas manquer mais on ne regarde qu’avec les yeux !!! et ce ne sont que des pièces de Musée
En plus un éco musée du Santon a été créé en 1987 à Fontaine les Vaucluse. Il regroupe environ 2000 pièces et d’autres musées, au Baux de Provence et le musée du Santon Marcel Carbonet à Marseille (2400 pièces)
Merci à toutes ces personnes pour leur minutie et patience je crois pour nous donner du rêve et de nous faire tout oublier et de nous éblouir toujours et toujours.
Découv
Découvrez notre patrimoine
Le Moulin d’Alphonse Daudet
Liens externes
Santon de Provence — Wikipédia (wikipedia.org)
San Gregorio Armeno: la rue des santons a Naples (sorrente.it)
L’histoire des santons de Provence – Santons de Provence
Merci de vous abonner pour nous suivre vers de nouvelles aventures !