
Le Banquet du Voeu du Faisan Lille
C’est le Banquet du Voeu du Faisan le 17 février 1454 : nous sommes à Lille et au centre d’un fait historique qui retentit jusqu’à nos jours et qui s’est déroulé dans une salle connue sous le nom de Palais de la Salle https://letourismerevisite.fr/go/office-de-tourisme-de-lille-accueil–office-de-tourisme-de-lille
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe! Le lieu ? On le place le plus certainement possible entre l’Hospice Comtesse et le Palais de Justice, dans l’ancienne rue St Pierre, aujourd’hui Rue de la Monnaie.On participe à la renommée de la Cour dans l’Europe du Moyen Âge. C’est une mise en scène du pouvoir des Ducs au même titre que le mécénat, on parle de véritables “banquets de propagande”
Et un grand merci au Maître d’hôtel et Capitaine des gardes de Charles Le Téméraire, Olivier de la Marche, qui nous a transmis la description de ce banquet, dans ses mémoires, un fameux évènement qui a marqué son époque
Un peu d’histoire
Une date : le 29 mai 1453, on passe de Constantinople à Istamboul. Bien avant, en 1439, on annonce l’union des Eglises, entendez l’église orthodoxe et l’église catholique romaine. On croit le problème réglé … erreur manifeste
Constantinople doit rester chrétienne. on dramatise à souhait, pour toucher les esprits, l’ambassadeur du Pape relate qu’on pille Sainte Sophie à Constantinople. Le siège de Rome est menacé, on parle de perte de terres chrétiennes, allusion à la Grèce et au passé, prélude à des évènements pires. Le but est bien de recouvrer” la Grèce” et de rétablir une Europe chrétienne
On sent les menaces monter, on prépare les esprits. Avant tout on fait l’éloge de Philippe Le Bon, C’est le seul prince qui prête ses oreilles aux clameurs des chrétiens asservis. Il est alors désigné comme le chevalier chrétien, faire service à Dieu en secourant son peuple. Il est présenté comme la gloire de sa Maison, mais aussi comme la gloire de la Maison de France, Il est un aigle, il est un lys. Alors, on appelle au secours l’empereur, puis le roi de France et les autres rois, les princes, les nobles et, en général, tous les bons chrétiens.
Les premiers doivent fournir les chefs, les autres les soldats. Mais les échecs ou semi victoires des intervention du passé, expliquent la lassitude et le doute qui s’emparent des esprits à l’idée d’une nouvelle action En bref, une mythologie faite d’actes de courage, de légendes et de sainteté
Le temps des résolutions
Le temps des résolutions, c’est le Banquet du Voeu du Faisan. Dans les villes, Philippe le Bon est acclamé comme un héros. L’excitation atteint son paroxysme une nuit où Philippe séjourne à La Haye pour demander aux États des subsides pour la croisade, avec l’apparition d’une comète qui survole l’hôtel ducal pour disparaître dans la mer. Beaucoup y virent un présage de grandes choses à venir pour le duc ; elles étaient indubitablement liées à la croisade.
Lille est la capitale princière choisie pour le banquet, Philippe le Bon est chez lui. La ville avait déjà été choisie en 1431 pour les chapitres de 1’Ordre de la Toison d’or, Lille prend de l’ampleur, les nobles s’y font construire leurs hôtels particuliers,
Philippe le Bon fait construire en 1452 le Palais Rihour destiné à devenir la résidence princière, mais qui ne put servir de lieu du banquet. Aujourd’hui, il en reste un bout, la chapelle du conclave qu’occupe l’office de tourisme de Lille
Et à partir de 1453, Philippe le Bon demeure à Lille presque tout le temps jusqu’au Banquet
Le jour du banquet le 17 février 1454
On met en scène un évènement complexe et difficile à comprendre, entre réalité et symbolique. Tout a été fait pour donner une large publicité au banquet. La journée commence au matin par une joute et se poursuit par un banquet, agrémenté de divertissements, devant une assemblée choisie. Suivent les danses, le service du vin et des épices et l’annonce d’une nouvelle joute pour le lendemain.
Voilà la complexité de la fête, un peu étrange à nos yeux contemporains, qui confond l’imaginaire au réel, transformé en spectacle et enfin en messages grâce au luxe et à la symbolique des moyens matériels utilisés.
Le jour de la grande fête
Voici le jour de la grande fête, fermer les yeux et imaginez !
Premier acte
La salle est grande et tendue d’une tapisserie, sur laquelle était représentée la vie d’Hercule
Sur un buffet était exposée la vaisselle de métal précieux, avec des pots de cristal,
Au milieu de la salle trois tables couvertes, de choses étonnantes, par exemple une église avec croix et verrières, de petits arbrisseaux de verres avec feuilles et fleurs, ou un pâté, dans lequel se trouvaient vingt-huit personnages vivants, jouant divers instruments.
Ou un château où au plus haut de la tour, était mélusine, en forme de serpent
Ou un tonneau mis en vignoble, ou un désert, dans lequel y vivait un tigre qui combattait un grand serpent.
Enfin, une forêt merveilleuse, comme si c’était une forêt de l’Inde, et dans cette forêt, plusieurs bêtes étranges qui se mouvaient d’elles-mêmes.
Deuxième acte : on passa à table.
Les tables se remplissent dans l’ordre de préséance,
A la table d’honneur le Duc, bien entouré
On mange et pendant le repas, on joue de la musique religieuse et profane, on fait des pantomimes et on danse, avec des apparitions de machines animées
Les nobles, tour à tour, et à la suite du Duc de Bourgogne, prononcent le vœu de se croiser pour reprendre Constantinople
« A Dieu, à la Vierge, aux dames et… au faisan, de partir en croisade contre le Grand-Turc et libérer Byzance ! »
C’est le Voeu du Faisan
Un espoir déçu
Un espoir déçu, de longs préparatifs, ils se font durant l’hiver 1463/1464 soit dix ans après le banquet. Les difficultés ne cessent de s’amonceler, querelles, guerres, disputes empêchant régulièrement Philippe le Bon de partir. L’idée de rêves chevaleresques n’est pas abandonnée.
Dix ans après, il demande aux chevaliers ayant fait vœu de le suivre s’ils sont encore prêts à partir. Pris de court, ils sont d’abord bien embarrassés, quand enfin un chevalier renouvelle son vœu à voix haute, et les autres qui en rient le suivent. La folie chrétienne et l’enthousiasme chevaleresque l’emportent encore, de justesse, sur la raison, mais pour peu de temps. On sent les temps du moyen-âge s’évanouirent….
Cela constitue une incitation à la croisade, une croisade d’un type un peu particulier, puisqu’il s’agit d’une expédition défensive contre les Turcs Ottomans, visant à arrêter leur expansion et à secourir les chrétiens d’Europe orientale soumis ou menacés. Les demandes d’aide financière faites par Philippe auprès de ses sujets ne sont pas accordées d’aussi bon cœur qu’il l’eut cru. Les États d’Artois voisins sont ébahis par ses demandes exorbitantes, qu’ils exaucent tant par crainte que par amour. Les impositions sont perçues malgré que Philippe n’aille nulle part. La rancœur est surtout dirigée contre les chevaliers, qui ne souhaitent que guerroyer avec leurs voisins. Comme toujours, la multitude de petites gens qui ont décidé de répondre aux appels du Pape en payant de leur personne n’ont probablement rien accompli, car ils n’ont ni chef, ni discipline pour les guider. C’est surtout une aide financière que l’on attend du peuple, en vain
Morale de l’histoire
La morale de l’histoire, c’est qu’ils sont tous tenus par leur vœu. Ils ont une signification forte pour ceux qui les prononcent car l’engagement est solennel. Mais si les voeux de Lille ont été publics, ils n’ont pas été suivis d’un départ collectif, et ils n’ont même pas toujours été suivis d’un départ individuel. On s’étonnera sur leur valeur réelle puisque la fête de cour qui leur a servi de cadre paraît singulièrement futile et que la croisade n’a pas eu lieu.
La fête de Lille est restée désignée comme le Banquet du Vœu du Faisan et elle continue à intriguer, le rituel n’était donc pas si mal choisi. La lecture du manuscrit qui a relaté le banquet laisse une curieuse impression.
Il s’ouvre sur le récit d’une réunion mondaine brillante et se termine par un poème sur la mort qui sert de conclusion à l’ensemble :
Faisons donc notre testament
Donnons à Dieu le corps et l’âme
Et tous nos biens généralement
Ce sera notre salut
Explication du nom donné au Banquet du voeu du Faisan
Une explication du nom donné à ce banquet. La légende nous dit qu’au retour de leur expédition en Colchide, à la recherche de la Toison d’or, Jason et les Argonautes, héros de la mythologie grecque, auraient rapporté le faisan des rives du Phase. Depuis, apprécié tant par la finesse de sa chair que pour la beauté de son plumage, le faisan s’adapte parfaitement à la captivité. Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.”
Winston Churchill
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Tá faltando contexto histórico aqui, sô! Quem eram esses caras, por que fizeram esses votos, qual a importância disso tudo? O texto tá muito superficial.
Adorei o texto! Muito bem escrito e informativo. Aprendi muito sobre o Voto do Faisão. Parabéns ao autor!
O Voto do Faisão foi um marco na história da cavalaria, sem dúvida. Mas também foi um símbolo da decadência da nobreza, que só pensava em luxo e prazeres.
Nossa, que exagero! Fazer votos assim é coisa de gente rica e ociosa. O povo tava lá passando fome enquanto esses caras se esbaldavam em banquetes.
Esse negócio de caça aos infiéis é coisa do passado. Hoje em dia, a gente deve pregar o amor e a paz, não a guerra e a violência.
Achei muito interessante saber sobre esse Voto do Faisão. Mostra como a cavalaria era importante naquela época. Será que hoje ainda tem gente que segue esses valores?
Que banquete mais chique, hein? Só faltou caviar e lagosta. Mas será que esses caras não tinham nada melhor pra fazer do que comer e beber?
Não entendo por que esses caras tinham que se encher de comida e bebida antes de sair matando gente. Parece mais uma desculpa pra farra do que uma coisa séria.
Um banquete digno de reis e nobres! A fartura e o luxo demonstram o poder e a riqueza da corte da Borgonha. Parabéns ao autor pelo texto informativo e envolvente.
Tá faltando a fonte dessa informação toda. De onde o autor tirou esses dados? Será que é confiável mesmo?
Muito legal saber sobre esse Voto do Faisão. Pena que não tem mais detalhes sobre os pratos servidos no banquete. Fiquei com água na boca!