
Le Sanctuaire de la salette
L’apparition mariale
Notre-Dame-de-La-Salette est née à la suite d’une apparition mariale en 1846. Officiellement reconnue comme authentique par l’évêque du lieu en 1851, elle entraîne la construction d’une église en haut du village de La Salette-Fallavaux. La Vierge Marie serait apparue à deux enfants, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, sur les pentes du mont près de La Salette, leur transmettant un message de conversion et de pénitence pour l’humanité.
Depuis, c’ est devenu un lieu de pèlerinage, où les fidèles viennent prier la Vierge Marie, chercher la réconciliation et se ressourcer spirituellement. À l’extérieur, les différentes scènes de l’apparition mariale sont matérialisées par des statues de bronze grandeur nature.
Un petit retour sur L’Apparition de la Vierge Marie est nécessaire
Le 19 septembre 1846, dans les alpages au-dessus du village de La Salette en Isère, les deux enfants bergers disent avoir rencontré une « Belle Dame » en pleurs, toute de lumière. Elle leur confie un message de conversion, pour « tout son peuple ». D’abord assise et toute en larmes, la « Belle Dame » se lève et leur parle longuement de « son Fils » tout en citant des exemples tirés du concret de leur vie. Elle leur laisse un message en les chargeant de le « faire bien passer à tout son peuple ». Toute la clarté dont elle est formée et qui les enveloppe tous les trois, vient d’un grand Crucifix qu’elle porte sur sa poitrine, entouré d’un marteau et de tenailles.
Elle porte sur ses épaules une lourde chaîne et, à côté, des roses. Sa tête, sa taille et ses pieds sont entourés de roses. Puis la « Belle Dame » gravit un raidillon et disparaît dans la lumière.
L’Église Reconnaît L’Apparition
Pierre-Maximin le jour de l’apparition avait 11 ans et Françoise Mélanie 15 ans. Pierre est d’une grande ignorance, ne fréquente pas l’école et le catéchisme encore moins car il s’échappe pour aller jouer avec d’autres enfants
Françoise, dotée d’aucune mémoire, va peu souvent à l’église. Vers deux heures et demie, Mélanie réveille Maximin pour aller voir leurs vaches couchées sur le versant du Gargas. A peine ont-ils fait quelques pas que Mélanie aperçoit soudain devant elle une clarté éblouissante.
Cette lumière remplit le ravin et semble faire pâlir celle du soleil. Elle s’entrouvre et laisse voir une « Belle Dame » environnée de gloire, mais dont l’attitude révèle une tristesse profonde. Cette Belle Dame comme l’ont appelée les bergers est assise sur une pierre, ses pieds reposent dans le lit desséché de la fontaine, ses coudes sont appuyés sur ses genoux et ses mains soutiennent sa tête, qui est comme appesantie par la douleur.
A ce spectacle, Mélanie est saisie de frayeur et laisse tomber son bâton. Maximin, lui aussi effrayé, invite sa compagne à garder son bâton pour pouvoir se défendre au besoin.
Alors, la Belle Dame se lève, croise les mains sur sa poitrine, et d’une voix douce dit : « Avancez mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. Elle s’avance ensuite vers l’endroit où les enfants s’étaient endormis, et les enfants, rassurés, s’empressent de descendre à sa rencontre ; ils traversent le ruisseau et viennent se placer tout près d’elle, Mélanie à sa droite et Maximin à sa gauche, mais tous deux devant elle et dans la lumière qui l’environne.
Le soir, les deux bergers, après l’apparition, amènent leur troupeau et racontent à leur maître ce qu’ils ont vu. La mère de Jean-Baptiste Pra verse des larmes. La nouvelle se répand dans le hameau. On accourt près des deux bergers, on les questionne jusqu’à une heure avancée de la nuit. Certains les croient, d’autres hésitent, mais tous sont frappés de voir ces deux bergers si ignorants répéter en français une partie du discours qu’ils disent avoir entendu. On conseille aux enfants d’en parler au curé dès le lendemain.
Le dimanche, avant la messe, les deux enfants se rendent donc au presbytère. Les enfants disent au prêtre en pleurant qu’ils avaient vu la Sainte Vierge. Le curé raconte dans son sermon le récit des bergers. Le soir, le maire de La Salette va voir Mélanie pour lui demander de ne plus raconter son histoire qui jette le trouble dans sa commune. Mélanie refuse, avec un sang froid qui étonne le maire.
De son côté, Maximin raconte son histoire à Corps. Puis, les deux enfants sont séparés pendant trois mois. On essaie de chaque côté de surprendre des contradictions dans leur discours. Mais jamais les enfants ne modifient leur récit.
A Noël, Mélanie rejoint Maximin chez les religieuses de Corps. Ils se retrouvent avec indifférence, et on découvre alors la diversité de leur humeur. La Supérieure évite de leur parler de l’apparition. Toutes les tentatives faites pour découvrir une fable ou une imposture n’ont abouti qu’à en établir la certitude et la vérité.
Que s’est-il passé après l’apparition et l’attitude des deux enfants? La Belle Dame a bien tardé à parler. Je lui voyais remuer les lèvres, mais que dit-elle ? Je ne peux pas te le dire, répond Mélanie, elle me l’a défendu. Elle m’a dit quelque chose à moi aussi, mais je ne veux pas te le dire non plus. C’est comme cela que les enfants savent l’un et l’autre qu’ils ont chacun un secret. Ils gardent ce secret pendant cinq ans.
le Pape Pie IX souhaite connaître le secret des enfants. Deux abbés se rendent donc auprès des enfants pour tenter de les faire parler. Mélanie résiste longtemps.
Ils écrivent eux-mêmes séparément leur secret dans une des salles de l’évêché de Grenoble, achètent leur lettre en présence de témoins ecclésiastiques et laïques. La dépêche est ensuite transmise à Rome. Le Saint Père lit d’abord le secret de Maximin. Il y a ici la candeur et la simplicité d’un enfant, dit-il.
Le bruit de l’évènement ne tarde pas à sortir des limites du village et gagne le pays puis le monde rapidement. Les habitants de La Salette se rendent dans le ravin et constatent qu’une eau limpide jaillit avec abondance à l’endroit même où la Belle Dame était assise. L’eau n’a coulé qu’à intervalles irréguliers, après de grandes pluies ou la fonte des neiges. Elle n’a depuis jamais tarie et est devenue la Fontaine Miraculeuse.
Les miracles
Le premier miracle a lieu le 17 novembre, avec une femme qui, ne marchant depuis 22 ans qu’avec l’aide de béquilles, et couchée presque continuellement depuis sept ans, a demandé à des Pénitents d’aller sur les lieux de l’Apparition faire des prières pour elle.
Or, à l’heure même où les pénitents récitent leurs prières, elle se lève seule, et se rend à l’église en marchant sans béquilles. Le 1er mai 1852, on annonce la bénédiction solennelle de la première pierre du Sanctuaire qu’on entreprend de bâtir sur la montagne de l’Apparition. Le même jour, l’évêque de Grenoble institue la communauté des Missionnaires de N-D de la Salette, destinés à être des gardiens du pèlerinage. Avec environ 300 000 visiteurs par an, Notre-Dame de La Salette est un lieu emblématique pour les croyants du monde entier. La Vierge Marie y apparaît comme une figure réconciliatrice, rappelant aux hommes leur responsabilité envers Dieu et leurs semblables.
Le pélerinage
Depuis cet événement, le sanctuaire Notre-Dame de La Salette est devenu un lieu majeur de pèlerinage pour les catholiques du monde entier. L’apparition de la Vierge Marie à La Salette a profondément marqué la vie des deux voyants, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, mais leur existence par la suite est difficile et tumultueuse.
Mélanie est rapidement vénérée comme une sainte, ce qui lui apporte une attention intense et parfois écrasante. Elle tente de mener une vie religieuse, mais ses relations avec les autorités ecclésiastiques sont souvent conflictuelles.
Maximin fut souvent calomnié, notamment par certains prêtres qui remettent en question son témoignage. Ces accusations affectent sa réputation et sa capacité à mener une vie normale. Il tente d’entrer au séminaire pour devenir prêtre, mais il est rejeté à plusieurs reprises en raison de son comportement jugé inadapté ou de l’opposition liée à son rôle dans l’apparition. Maximin meurt dans la pauvreté avant ses 40 ans, sans avoir réussi à surmonter les épreuves liées à son rôle dans l’apparition. Les deux enfants sont confrontés à une attention mondiale qui bouleverse leur vie. Ils sont tantôt vénérés comme des figures saintes, tantôt marginalisés par ceux qui doutent de leur témoignage.
Le Sanctuaire de Notre-Dame de la Salette aujourd’hui
Le pape François bénit la couronne de Notre Dame de la Salette pour les 170 ans de l’Apparition et les fidèles la célèbrent lors de l’année de la Miséricorde.
La statue, qui remonte aux années 1930, est apportée en voiture en Italie, depuis le Sanctuaire de Notre Dame de la Salette, et est emmenée en procession sur la place Saint-Pierre par une délégation de missionnaires salettins et fidèles de Notre-Dame de La Salette.
«Approchez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle », leur a dit la Vierge.
Lors de l’apparition de Notre-Dame de La Salette, les pèlerins ont considéré immédiatement que lorsque Notre-Dame est monté au ciel, elle a regardé vers Rome. Ce regard en direction de Rome se concrétise aujourd’hui parce que Notre-Dame est descendue de la montagne pour venir simplement, comme une colombe, simplement comme l’Esprit Saint au le cœur de l’Eglise, pour parler au cœur de l’Église.
Le sanctuaire est ouvert toute l’année. L’hiver est une période calme et intime, même le bruit des pas est absorbé par le manteau neigeux qui tapisse le sol. Chaque saison donne le ton, celui des couleurs, celui d’une ambiance. L’automne, des couleurs chaudes qui recouvrent le paysage et invitent le pèlerin sur les chemins de la spiritualité.
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