Le Musée Robert Tatin est le reflet de l’univers unique d’un artiste mayennais de renommée internationale, celui de Robert Tatin.
Cet étrange musée est la somme de ses voyages, de ses influences artistiques, de ses convictions, de toutes les cultures auxquelles il a été confronté. Vers l’âge de 17 ans, il découvre les grands musées parisiens. Après un apprentissage de peintre en bâtiment en terre mayennaise, il gagne la capitale et devient ouvrier peintre-décorateur.
UN ATELIER DE CERAMIQUE ET DE PEINTURE
Il est attiré par le dessin et la peinture. En 1919, il réalise une huile sur bois nommée Christiane, en hommage à son premier amour, une danseuse du Théâtre du Châtelet. Robert Tatin regagne sa Mayenne natale en 1925.
Dès 1947, il revient à Paris et s’installe, rue de la Cerisaie, dans un fond de bougnat, un atelier de céramique et de peinture lui ouvrant les portes du milieu artistique parisien. Il y rencontre André Breton, Jean Cocteau, Alberto Giacometti, Pablo Picasso, Jacques Prévert, Marc Chagall et, surtout, Gaston Chaissac, Robert Malaval et Jean Dubuffet, avec qui il se liera d’amitié et établira des échanges épistolaires. Il se passionne pour la céramique et crée, au cœur de son échoppe de bougnat, plusieurs œuvres majeures entre artisanat et art.
UN VOYAGE AU BRESIL
Ainsi, en 1948, verra le jour la Broche Sirène en terre cuite émaillée, révélant le « mythe de la femme fantasminée, omniprésente et inaccessible ». Un thème de la sirène, récurrent dans ses prochaines créations. Quand une échappée sud-américaine se révèle riche d’enseignements, il se rend au Brésil en 1950. Il y développe son activité de peintre, sculpteur et céramiste. Robert Tatin regagne la France en 1955. L’année suivante, Les Choux, terre cuite colorée, symbolise les gens de la rue, des quartiers populaires là où il aime flâner à la recherche de personnages pittoresques. Partageant ainsi l’idée de Jean Dubuffet, son ami du moment, « l’art doit être accessible à chacun et en chaque être humain sommeille un artiste ».
COSSE-LE-VIVIEN
L’année suivante, en 1962, Robert rentre définitivement en Mayenne, achète une petite maison délabrée à Cossé-le-Vivien. Il entreprend la rénovation de l’édifice, la future Maison des Champs.
Entrons dans la maison des champs, celle-ci où tout est resté en l’état, avant de pénétrer dans le Jardin des Méditations ouvert sur des salles de peintures, céramiques, lithographies…, un espace de sculptures reflétant ses réflexions sur la vie et la nature.
Et Notre Dame Tout le monde, une grande colonne qui symbolise l’aspiration spirituelle. Tatin a également réalisé une allée bordée de 19 statues géantes, chacune représentant différentes phases de sa vie et de son parcours artistique.
OEUVRE SCULPTEE MONUMENTALE
Âgé de 60 ans, artiste reconnu aussi bien comme peintre que céramiste, Robert imagine et entreprend la réalisation d’une œuvre sculptée monumentale, construite autour de sa maison. Il met à profit l’expérience partagée avec les bâtisseurs de Brasilia et les découvertes techniques sur le mortier de ciment armé pour modeler en 21 ans une « archisculpture » unique et spectaculaire, conçue à partir de nombreux plans et dessins.
Cette œuvre onirique propose au visiteur un voyage intérieur, foisonnant de références à des civilisations lointaines. Chacun peut y trouver un écho à sa propre culture et participer ainsi à l’histoire de l’humanité. Du petit jardin potager qui jouxte la maison à l’arrivée de l’artiste, l’écrin de verdure qui abrite le musée ne cesse d’évoluer. Les principaux aménagements autour du musée ont été réalisés à partir de 1997 selon les souhaits de Robert Tatin et avec la volonté de valoriser et de préserver l’identité de son œuvre. Il ne s’agit pas ici de reproduire un modèle de jardin mais de composer des espaces fleuris et arborés
ATELIER DE COUTURE
De 1968 à 1976, Robert Tatin installe un atelier de couture à l’étage de sa maison de La Frénouse. Une couturière et brodeuse y réalise des vêtements et des accessoires conçus par l’artiste : ces créations portent toutes la signature Atelier Robert Tatin. Répondant à la commande de collectionneurs et d’amis, l’artiste, très attentif aux choix des matériaux, imagine des vêtements sur-mesure ornés de motifs qui reflètent leur personnalité ou l’actualité. Ces pièces illustrent la variété des champs d’inspiration de Robert Tatin et arborent des motifs qu’il explore également dans les autres formes d’expression de son art.
Depuis 2008 les jardins du musée sont reconnus Refuge à papillons. Particulièrement dépendants des plantes sauvages pour subvenir à leurs besoins, accomplissent la totalité de leur cycle de vie. C’est par la peinture que Tatin aborde la création artistique.
LE TRAVAIL ARTISANAL DE LA MATIERE
Inscrit à l’École des Beaux-Arts de Paris puis à l’atelier de fresque de l’École des Arts Appliqués, il y apprend les techniques picturales qui lui permettent d’exprimer sa pensée mais également un goût, revendiqué toute sa vie, pour le travail artisanal de la matière. C’est le modelage de la terre qui offre à Robert Tatin sa première notoriété artistique. Croquis, gouaches, aquarelles sont autant de moyens pour Robert Tatin d’observer le monde qui l’entoure. Plus que de simples carnets de voyage, ils sont le fruit d’une observation fine et assidue de la nature, des hommes et des femmes qu’il rencontre.
Nombre de lithographies rehaussées de couleurs sont des études nécessaires à l’œuvre définitive peinte sur toile. Plans et dessins sont aussi les outils essentiels et quotidiens de la conception des statues et monuments qui composent son musée.
VILLAGE DE CREATEURS
Fidèle aux souhaits de Robert Tatin, le site demeure un lieu d’innovation et de création où l’art d’autres créateurs continue de s’exprimer. Le champ de sculptures poursuit le rêve de Robert Tatin d’un village de créateurs, vivant et mouvant. L'”archisculpture” : C’est un terme que Tatin a lui-même inventé pour décrire sa fusion unique d’architecture et de sculpture. Cette technique est particulièrement visible dans la conception de son musée, où il a transformé sa maison et son environnement en une œuvre d’art monumentale.
D’où l’allée des géants,où nous pouvons voir Vercingétorix, Jeanne d’Arc, Ste Anne et la Vierge de l’épine, le douanier Rousseau et Pablo Picasso….
LE DESSIN
Bien que moins connue que ses sculptures, la peinture est une part importante de son œuvre. Il a produit de nombreuses toiles, utilisant des techniques comme l’huile sur toile. Tatin a beaucoup travaillé le dessin, utilisant des techniques comme l’encre de Chine, le crayon, et la gouache pour créer des croquis, des études et des œuvres finies. Son style unique mêle des éléments d’art naïf, de surréalisme, et d’art brut, tout en incorporant des influences de ses voyages et de son intérêt pour le folklore et les légendes.
Robert est profondément inspiré par la nature dans ses créations artistiques. Quelques principaux éléments naturels ayant influencé son œuvre. Il a intégré de nombreux motifs floraux et végétaux dans ses sculptures et peintures. Son installation à Cossé-le-Vivien en 1962 lui a permis de s’inspirer directement du paysage fleuri devant sa maison, qu’il considérait comme une “terre promise”.
Des représentations d’animaux, notamment le dragon, apparaissent fréquemment dans ses œuvres. Par exemple, dans sa peinture “Le Cirque”, on trouve un dragon chevauché par une écuyère.
SON UNIVERS
Au centre de son musée, Tatin a installé un bassin, montrant l’importance de cet élément dans sa conception artistique. L’artiste s’est grandement inspiré du temps et de la nature pour imaginer l’architecture de son musée. Lors de ses voyages, notamment en Nouvelle-Calédonie, Tatin réalise des tableaux exécutés sur le vif en pleine nature”.
L’artiste a créé des “portes de la Lune et du Soleil” dans son musée, montrant son intérêt pour les cycles lumineux naturels. Tatin a créé un Dragon, une sculpture impressionnante qui fait partie des œuvres monumentales du musée. Elle est souvent associée aux thèmes de la mythologie et des légendes populaires. La Maison des Champs, oui Cette maison, où Tatin a vécu et travaillé, est elle-même une œuvre d’art.
L’artiste infatigable n’aura de cesse, jusqu’à sa mort en 1983, avec l’aide d’âmes charitables et laborieuses, d’agrandir le musée de sculptures imposantes. Robert Tatin refusera toujours de s’associer à tout mouvement artistique existant, revendiquant par là sa volonté de créer un art universel.
Un très bel endroit à visiter petits et grands et un grand parc à découvrir avec de très belles oeuvres
Il est possible de visiter les salles intérieures où sont exposées les peintures et les œuvres. Alors bonne visite dans ce labyrinthe de charme!
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