La pyramide de Falicon et la grotte de Ratapignata? Une pyramide sur les hauteurs de Nice et une grotte où l’homme a creusé sept marches
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe! L’énigme de la pyramide n’est toujours pas résolue et la bauma ratapignata (la « grotte aux chauves-souris »). émerveillent les touristes et les curieux. Tous les deux sont chargés d’une histoire bien sûr mais aussi plein de mystèresLa pyramide de Falicon et la grotte du ratapignata font partie des monuments les plus énigmatiques de la Côte d’Azur
La pyramide domine les hauteurs de Nice et est perchée entre 103 et 850 mètres d’altitude, il se dresse face au Mont Chauve.
En 1804 un voyageur italien Domenico Rossetti écrit un poème lorsqu’il explore ce gouffre naturel. Il est saisi d’une « stupeur inexprimable » tant le lieu dégage une puissance d’enchantement. Nous pénètrons dans la grotte, un rayon de soleil en éclaire les profondes entrailles.
“Lorsque nous nous sommes retrouvés dans la grande salle, nous avons tous été stupéfaits par la beauté des colonnes, la superbe voûte, les magnifiques parois. La particularité de la grotte est d’abriter un escalier maçonné et une colonne stalagmitique sur laquelle on peut se représenter les traits d’un visage. Cela coïncide avec le solstice d’été, lorsque le soleil est dans l’axe de l’entrée de la grotte au sud.”
Mais on ne sait pas si la pyramide était construite lorsque Rossetti découvre le lieu. Car point de pyramide dans sa description !
Pourtant, elle figure dans tous les guides de la région au XIXe siècle comme un site touristique incontournable. Cet édifice, aujourd’hui presque en ruines, marque l’entrée de la grotte de Ratapignata. Ce monument fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 7 août 2007
Des historiens et des chercheurs se penchent sur l’énigme de la pyramide. Alors, on formule des hypothèses. Si Domenico Rossetti ne cite pas la pyramide, c’est qu’elle n’existe pas encore tout simplement. Elle serait construite après son passage. Mais elle apparaît sur son ouvrage paru en Italie en 1804, Rossetti désigne du doigt une pyramide située à l’arrière-plan. Ce serait lui-même qui l’a érigée en guise de signal facilement visible pour faire connaître la grotte. C’est une hypothèse très intéressante
C’est la première fois que cette pyramide est représentée. Mais on peut imaginer aussi que lorsque Rossetti explore la grotte, la pyramide est là depuis si longtemps que la forêt si touffue l’a enfouie. Chose plus étrange, Louis Roubaudi dans sa description de la grotte en 1843 n’évoque pas la pyramide non plus. Un guide touristique de langue anglaise – dans ses éditions 1858 à 1867 – décrit la « pittoresque grotte de Falicon », sans évoquer la pyramide.
Elle est édifiée alors entre 1803 et 1814, sur une forte pente, elle fait 7 à 8 mètres de côté, 6 m de hauteur à l’origine. Elle est percée dans sa face sud-est d’une ouverture donnant accès à la grotte, autrefois fermée par une porte. Deux faces sont presque totalement effondrées. Pour quelles raisons l’a-t-on construite ?
hypothèse d’une construction franc-maçonne ? elle n’est pas seule dans ce cas, il en existe un peu partout en France à partir de 1770 dans le parc Monceau à Paris, dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris, à Tourves dans le Var,, à Mauperthuis en Seine-et-Marne. Sans compter les pyramides éphémères construites à l’occasion de fêtes révolutionnaires ou celles élevées sur le passage de Bonaparte en 1803.
Les pyramides antiques de France ont donné naissance à des légendes. La pyramide de Vienne était considérée au Moyen-Age comme le tombeau de Ponce Pilate. La pyramide de Couard près d’Autun comme celui du druide Divitiacus, La pyramide de Pourrières dans le Var (dont il ne reste plus que la base) comme un monument lié à la campagne de Caïus Marius en Provence en ..102
Pour la grotte, on a une description très précise dès le 19ème siècle. L’excavation naturelle dans laquelle on descend par une échelle de corde s’étend sur plusieurs salles. La première est une vaste rotonde de 22 mètres sur 15 mètres au centre de laquelle s’élève une énorme stalagmite, semblable à une statue. Puis une autre gigantesque stalactite, formée à partir du plafond, prend des airs de colonne creusée dans la roche. Un escalier de sept marches descend vers une sorte d’estrade creusée. Au pied de l’escalier, on accède difficilement à une seconde salle, très basse de plafond, Là, un filet d’eau s’écoule dans une rigole.
Le soir, des nuages noirs de ratapignata – des chauves-souris en niçois – sortent du gouffre, peu après que les oiseaux se sont réfugiés dans les arbres pour la nuit.
Les esprits s’échauffent bien entendu et on échaffaude des histoires.
C’est un lieu cultuel celtique, précédant la colonisation romaine. Ou un lieu où se célébraient des mystères,
La pyramide et l’escalier seraient les restes tangibles d’un ancien temple consacré à Mithra, culte qui inspira le christianisme et s’étendit à l’aube du iie siècle après J.-C, culte très populaire parmi les soldats de l’Empire romain qui l’avaient découverte sur les bords du Tigre et de l’Euphrate. Les vestiges découverts alentour sont un vaste ensemble d’origine gallo-romaine : stèles funéraires, tuiles, point de départ de l’aqueduc alimentant l’antique Cemenelum aujourd’hui le quartier de Cimiez à Nice.
le culte de Mithra se déroulait toujours dans des sanctuaires édifiés à proximité ou à l’intérieur de grottes. La pyramide de Falicon domine l’ouverture d’un gouffre, la grotte de ” Ratapignata “
Cela ne suffit pas à calmer les ardeurs des chercheurs. On tente de relier templiers, grotte et pyramide.
Certains penchent en faveur d’une présence des templiers sur les lieux. Il se fonde sur la découverte, à proximité de la grotte, d’un tunnel souterrain relié à un puits comblé et s’appuie sur une légende. « Les templiers qui ont occupé la bastide voisine connaissaient l’existence d’un souterrain menant à une salle du gouffre et y ont enfoui un butin.
Le mystère demeure.
Pour la direction régionale des Affaires culturelles (Drac), les choses sont bien plus simples qu’elles n’y paraissent : « Cette petite pyramide isolée sur un versant du Mont Chauve au nord de Nice a suscité depuis un siècle de multiples interprétations et une abondante littérature ésotérique. C’est tout simplement une balise abritant et signalant l’entrée de la grotte de Ratapignata. »
Plus de deux siècles après la publication du poème de Domenico Rossetti, la pyramide du Mont Chauve et la grotte des rapignatas continuent d’attirer les touristes et les chasseurs de trésors. Aujourd’hui, ce site historique est en péril,
Un état d’abandon regrettable car la plupart des experts en la matière s’accordent à dire que la construction remonte au IIe siècle après Jésus-Christ.
Alors, la pyramide de Falicon est-elle un signal pour touristes ou pour initiés ?
Liens
Pyramide de Falicon et grotte de la Ratapignata — Wikipédia (wikipedia.org)
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