
Entourés des récifs redoutables et des courants violents,les êtres humains ont choisi de vivre, ou de survivre. générosité et solidarité.
C’est une île hors du monde, hors du temps. L’île de Sein est un lieu unique, isolé dans sa gangue de récifs et ses vapeurs d’embruns. L’homme s’y accroche depuis la préhistoire
La géographie des lieux n’est pas banale. Elle est située à l’extrême ouest du Finistère, c’est la dernière terre avant l’Amérique ! à 5 km de la Pointe du Raz, elle s’étend sur quelques 2 km et serpente comme un S inversé dont l a largeur varie de 30 à 500 mètres. Crêpe dentelle posée sur l’eau, l’altitude moyenne est de 1,50 m. Son environnement exceptionnel et ses paysages majestueux lui ont valu l’honneur d’être classée parmi les « plus beaux villages de France ».
L’origine du nom de l’île pourrait provenir d’un mélange de deux langues anciennes d’une part le Gaulois cenos avec un S signifiant vieux et d’autre part le latin sinus qui signifie courbe ; cela évoque une anse ou un golf
Plusieurs éléments de la culture gauloise sont présents sur l’île. Des mégalithes tels que les menhirs les dolmens témoignent de l’époque néolithique et gauloise. Les grands causeurs ded menhirs situés près de l’église de Saint-Guénolé ses grands causeurs pourrait avoir servi de lieu de rassemblement pour des cérémonies religieuses ou des rituels liées à des cultes Gaulois ou néolithiques et l’île est également célèbre pour l’oracle d’une divinité gauloise autrefois desservi par neuf prêtresses.
L’île est baignée dans les légendes. L’île serait une épave du royaume d’Ys, englouti dans la baie d’Audierne. Surtout, l’île était habitée par neuf prêtresses (fées ou druidesses), appelées Sènes. Elles sont très belles et possèdent un pouvoir illimité. Elles connaissent le passé et l’avenir, dominent les éléments, commandent aux flots, conjurent les orages, peuvent prendre la forme de tout être animé et guérir les plus graves maladies par le seul toucher. Ces bonnes fées vendent aux marins des flèches enchantées qui, lancées à la mer par une main vierge, calment la tempête et les vagues.
Elles siègent sur les pierres de Kador (lieu-dit Kador, la « Chaise ») et y prononcent leurs oracles. Elles sont censées être immortelles ; elles sont pourtant tuées comme sorcières au début du Ve siècle. À la même époque, l’île est, dit-on, évangélisée par saint Gwénolé.
On redoute toujours le bateau des sorcières qui transportait, la nuit, les veuves de l’île (dites les « Vieilles du Sabbat ») aux sabbats de la mer qui se déroulaient avec les mauvais esprits des eaux. Lorsqu’un îlien souhaitait la mort de quelqu’un, il retrouvait la sorcière après la tombée du jour, en général entre le village et le phare, au lieu-dit An Iliz (« l’Église »). Une fois l’affaire conclue, la vieille assistait à trois sabbats et remettait chaque fois aux démons du vent et de la mer un objet appartenant à l’homme qu’on voulait faire périr. De nombreux habitants de l’île de Sein auraient été victimes de ces pratiques.
L’île a connu son heure de gloire. Le 22 juin 1940, les Sénans apprennent du gardien du phare d’Ar-Men que l’appel d’un général français sera rediffusé le soir même par la BBC, Il s’agit d’un officier français inconnu, éphémère sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale du dernier gouvernement dirigé par Paul Reynaud resté en poste seulement dix jours.
Charles de Gaulle !
A l’écoute du message, la décision est rapidement prise de rallier l’Angleterre et de poursuivre le combat aux côtés du général de Gaulle. Cinq navires sont disponibles dans le port – le Velleda, le Rouanez ar Mor, le Corbeau des mers, le Marius Stella ainsi que le Rouanez ar Péoc’h – et les départs s’échelonnent entre le 24 et le 26 juin 1940 : au total, 128 Sénans, âgés de 14 à 54 ans, quittent leur île et leurs familles. Les survivants de la France libre ne la reverront pas avant 1945.
Vous pouvez admirer aujourd’hui “le Corbeau des mers” propriété du Musée de Saint-Marcel, dans le port de Vannes. L’homme du 18 juin à déclarer devant ces marins bretons : « Sein est donc le quart de la France ! ».
« Il y aura toujours, maintenant, en France des gens qui penseront à l’île de Sein. La France entière saura qu’il y avait sur l’océan une bonne et courageuse île bretonne dont l’exemple magnifique deviendra légendaire et les enfants apprendront dans leurs livres d’histoire l’action héroïque d’une bonne et courageuse île française » puis, à la foule, après remise de la croix, « La France, vous l’avez sauvée. Il ne faut pas qu’on l’oublie. La France se relève tout doucement. Elle est immortelle, elle nous enterrera tous. »
Un engagement collectif remarquable, qui vaut à l’île de recevoir en 1946 la Croix de Compagnon de la Libération.
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