Les Dames de l’abbiette à Lille sont aux numéros 27 à 35 de l’actuelle rue de Tournai, lieu invisible d’une grande connexion Et vous regardez ce bel immeuble, moderne, mordoré et ondulant appelé à point nommé « Conex »
Où sont les Dames de l’Abbiette ?
Il se veut un trait d’union, avec la gare Lille Flandres juste à côté mais c’est aussi un trait d’union avec le passé, sous vos pieds, sans que vous le sachiez.La façade joue également ce rôle de lien entre ancien et moderne
Un peu d’histoire
Dès le XIIIe siècle, le terrain est inclus dans l’enceinte médiévale. Le quartier s’appelle la Hamerie ; il est mentionné pour la première fois au milieu du XIIIe. Le couvent des Dominicaines dit des Dames de l’Abbiette est ainsi fondé vers 1274 par la comtesse Marguerite de Flandre dans le faubourg Saint-Pierre. Il est un des plus célèbres des Pays Bas, ainsi que de l’Ordre de Saint Dominique. L’Abbiette veut dire petite abbaye
Le monastère se situait au tout début vers ce que l’on peut estimer être entre l’avenue du peuple belge au niveau de la halle au sucre et la rue saint André dans le vieux-lille actuel. Ainsi, les Dominicaines de Lille furent établies au voisinage du couvent des Dominicains, sous la houlette spirituelle des frères pour co; der l’esprit mendiant.
L’évolution et la multiplication des ordres imposa la régulation des fondations dans le milieu urbain, afin de faire obstacle à la concurrence pour les aumônes et aux prédicateurs en surnombre. En 1265, Clément IV fixa expressément à 500 mètres la distance minimum entre les maisons religieuses
Une histoire peu transparente
La Princesse Jeanne & sa sœur ainée Marguerite de Constantinople ont fondé ensemble près de cinq-cents Maisons Religieuses dans la Flandre seule, sans compter plus de deux cents donations pieuses. On leur attribue également presque tous les Hôpitaux, Hôtels-Dieu, Maisons de St. Dominique en Flandre et qu’elles étaient les plus nobles, les plus riches, les plus libérales Princesses de leur temps…
On affirme haut et fort l’efficacité de la prédication mendiante en milieu urbain. Il n’est aujourd’hui plus possible d’envisager les couvents mendiants comme des « corps étrangers » superposés à un environnement urbain, modelés de normes religieuses et morales. Ces couvents mendiants sont politiquement et économiquement intégrés dans la ville et font un choix de pauvreté volontaire dans une société médiévale complexe dont les moines sont bien souvent issus. Ces ordres mendiants vivent au milieu des populations à qui ils prêchent la bonne parole, séduisent les fidèles par leur discours sur les bienfaits du dénuement matériel.
Le résultat des fouilles
Les objets retrouvés lors des récentes fouilles reflètent la vie quotidienne des religieuses. Il s’agit essentiellement d’accessoires vestimentaires, des épingles, des agrafes, des boucles, de la passementerie, des objets de dévotion (crucifix, grains de chapelets, fermoirs de livre, …), d’éléments personnels (verre de lunette et monture, clés, couteaux, dés à jouer…), ainsi que, plus étonnamment, de quelques restes alimentaires (arêtes et vertèbres de poissons). Cela démontre un certain rang social pour des mendiantes !
Un statut social élevé
Elles sont dotées du statut social élevé des Dames de l’Abbiette, recrutées pour la plupart dans l’aristocratie locale et la bourgeoisie lilloise. Le Monastère fut peuplé, dès son origine, des personnes du plus haut rang. On peut compter dans ses rangs Marguerite de Brienne, fille du Comte de Brienne, petite fille des anciens Rois de Chypre, Marguerite et Philippe de Luxembourg, les autres étaient presque toutes de la première Noblesse du Pays. On ne doit donc pas être surpris de ce qu’on leur donna le nom de Dames
Bienfaits, honneurs et distinctions
Les Dames de l’Abbiette sont couvertes de Bienfaits, honneurs & distinctions, le Monastère en a reçu des Puissances, des Papes & les Souverains. Il est pris sous sa protection par Grégoire X et ses successeurs, Philippe d’Autriche, surnommé le Beau Roi d’Espagne et L’Empereur Charles-Quint, en renouvelant et augmentant tous les Privilèges accordés par leurs prédécesseurs. Et elles sont visitées en 1624 par Claire Eugénie, Infante d’Espagne, avec l’Archiduc Albert son mari, fils de l’Empereur Maximilien.
En 1650, l’Archiduc Léopold, frère de l’Empereur Maximilien, alla entendre la Messe dans l’Eglise de l’Abbiette. Marie-Thérése d’Autriche , fille de Philippe IV, Roi d’Espagne, femme de Louis XIV, Roi de France, entra en 1678 dans le Couvent de l’Abbiette. Louis XIV en personne, accorda à ce Monastère la protection royale.
En 1744 , Louis XV, à la tête de son armée en Flandre, fit divers séjours à Lille, et venait entendre tous les jours la Messe à l’Abbiette
Qu’en dites-vous ?! Alors bien sûr, on essaime Beaumont à Valenciennes, le Monastère des Religieuses du Val des Anges, dites vulgairement Jacobines à Bruges, La Thieuloye à Arras, Le Rosaire à Tournay, enfin, l’établissement du Couvent des Dominicaines, dit de la Mère de Dieu, à Lille.
La fin du couvent
La Révolution française marque la fin du couvent. Les religieuses y résident jusqu’en 1792, puis la propriété est vendue et adjugée à un marchand de Douai en juin 1796. Les constructions du début du XIXe siècle, une filature à l’ouest, un fabricant textile à l’est, remploient toutes des matériaux provenant du couvent. La propriété d’environ 1 ha de Mr Barrois-Virnot qui est maire de Lille en 1830, conserve une petite partie des bâtiments du couvent et des jardins, dont les maisons de louage et une portion de l’aile orientale du cloître érigée en 1758-1759. Le Couvent est émietté par les évènements
Une plaque commémorative
L’ancienne rue de la Hamerie précéda la rue de Tournai qui s’est longtemps fait appelée rue de l’Abbiette, en dépit de la plaque officielle du nom de la rue de Tournai posée à chacune de ses entrées. Mais une plaque serait nécessaire et instructive pour ne pas oublier l’histoire, notre histoire, qui est sous vos pieds aujourd’hui
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