
le réservoir de montsouris
Et pourquoi ce nom ? Montsouris ? Il serait issu de « Moque souris »tout simplement. Il évoque l’époque où les moulins de la Bièvre dépérissaient et où les lieux n’étaient plus habités que par des rongeurs. Le lieu est aujourd’hui très agréable. On admire des arbres remarquables, plusieurs centenaires, des platanes au port majestueux.
Et vous pouvez voir des ruches décorées par des enfants et plus de 200.000 abeilles ont élu domicile et produisant 40 kilos de miel que l’on appelle le miel de Montsouris.
Quand nous sommes sur l’immense butte de gazon situé au 115 rue de la Tombe issoire, Rue de la Reille et Rue St Yves. Le réservoir d’eau potable est en dessous de nos pieds. Cet ouvrage recèle en souterrain, 2 étages et 4 compartiments et il comporte 1800 piliers permettant de soutenir ses nombreuses voutes et arcades sur les deux niveaux, d’où le nom de cathédrale d’eau renfermant plus de 203.000 mètres cubes d’eau potable maintenue à 12 °
Fermons les yeux et imaginons nous 80 piscines olympiques !!
Le réservoir est appelé réservoir de la Vanne, puis de Montrouge. C’est la plus grande réserve d’eau potable de la capitale. L’ingénieur des Pont et chaussées Eugène Belgrand le conçoit au 19ème siècle sous ‘impulsion du fameux Baron Hausmann. Il s’occupe de purifier l’eau de Paris et organiser l’évacuation des eaux sales par les égouts. Il est impossible de visiter ce beau patrimoine même lors des journées du patrimoine. Avant l’eau était source d’épidémies de choléra dans la première moitié du XIX siècle. Aujourd’hui l’eau souterraine conduite par les aqueducs du Loing, de Lunain et de la Voulzie arrivent dans deux grandes cuvettes, appelées bâches, dans le lanternon principal, partie visible qui domine le réservoir.
Parlons un peu de technique fort utile pour comprendre le pourquoi de cette cathédrale d’eau. L’eau jaillit depuis des canalisations verticales appelées tulipes. Elle est dirigée vers différents compartiments. Pour s’y retrouver, sur le plafond du lanternon sont représentées les armoiries de Paris et les noms des sources qui alimentent le réservoir.
Les truitomètres
On pénètre dans une véritable grotte et on va connaître la légende des truitomètres. Les truites servent à tester la qualité de l’eau et vérifié la pollution de l’eau, c’est un marqueur. Si la truite présente des signes d’affaiblissement l’eau est considérée polluée et donc dirigée vers l’égout. L’usage des truitomètres fut stoppé en 1996 et remplacé par des analyses en laboratoire. Néanmoins en 1919 on installe un système de filtration et de chloration, une pompe également pour augmenter le débit de l’eau. En 1953 ce réservoir est agrandi pour doubler sa capacité et puis modernisé
Le quartier des Champs Elysée est le premier désservi par le réservoir de Montsouris. Il est situé au point le plus élevé au Sud de Paris. Paris utilise plus de 120 litres d’eau potable par jour et par personne, soit six fois plus qu’au XIX siècle. D’où l’enjeu de ce réservoir ! Et pour cela il a fallu beaucoup d’imagination. On se rend à deux pas du réservoir autour du Jardin Marie Thérèse Auffray dans les rues de l’empereur Valentinien, Thomas Francine et Rue de la Reille, Et on y trouve les vestiges de l’ancien aqueduc Médicis construit au 17 ème siècle et de l’aqueduc Gallo-Romain de Lutèce du 2ème siècle.
Au dessus de cette cathédrale d’eau, le parc Montsouris est un havre de paix où les parisiens et les touristes aiment se retrouver pour un pique-nique, une balade ou un footing. La fameuse cité universitaire internationale à proximité du parc acceuille un grand nombre d’étudiants étrangers. Des visites guidées sont organisées par la direction des parcs et jardins, ou par des associations locales. . Et surtout ! N’oubliez pas d’aller dire bonjour aux abeilles de Montsouris
Et comme vous allez succomber au charme de ce quartier, aventurez vous à l’ouest par la rue Nansouty et découvrez les petites voies privées et leurs maisons aux architectures pittoresques où vécurent beaucoup de peintres,
graveurs et sculpteurs avec leurs ateliers d’artiste, et à l’Est par la rue Gazan, marquer une pause au n°11 là où a vécu Michel Colucci, dit Coluche
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Liens
Les abeilles de Montsouris sont en place. — Société Centrale d’Apiculture (la-sca.net)
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