Le Tourisme Revisité
9 novembre 2023
Ce musée La Fabuloserie est “ hors les normes” avec son jardin habité vous invite pour un moment succulent à mille lieux de votre quotidien. Dans la panoplie des termes du monde de l’art brut les appellations sont nombreuses. « Art marginal » ou « art hors-les-normes » font partie de celles qui peuvent fonctionner comme des termes génériques. Pourtant l’expression « art hors-les-normes » reste indissociable de la collection réunie par Alain Bourbonnais. Suggéré par Jean Dubuffet à ce dernier parmi d’autres appellations en 1972, l’art hors-les-normes désigne l’art réalisé avec d’autres normes que celles de l’art officiel. Ouvert en 1983 au public, La Fabuloserie est un lieu imaginé et conçu par l’architecte Alain Bourbonnais pour abriter sa collection. « Avec toute l’ingéniosité de l’architecte qui en avait soupé de l’architecture rationnelle et rêvait d’en architecture, il aménagea un parcours initiatique, un labyrinthe avec des chambres à surprises que l’on ouvre subrepticement, quitte à en ressortir avec frisson et horreur, comme dans la chambre noire où s’étalent les bourrages de Marshall. On gravit des escaliers de meunier. On traverse des murs. Tout est étrange. Tout est surprenant. Tout est insolite. Tout vous agresse. Tout vous enchante. » Quittons le musée intérieur et dirigeons nous à l’extérieur dans le jardin habité et inauguré en 1979. Paysagé par Alain Bourbonnais autour d’une pièce d’eau, cet espace vert est agrémenté de sculptures, de girouettes. Fidèles à leur présentation d’origine, les créations sont exposées au pourtour de l’étang tels l’étonnant manège de Petit Pierre, la Petite Afrique de Jules Damloup et les personnages grandeur nature de Camille Vidal. Les médaillons de François Portrat prennent place sur un mur-présentoir spécialement conçu pour eux. Apparenté à l’art brut, l’art hors-les-normes se distingue de l’art enfantin, l’art populaire et l’art naïf. Il ne se confond pas avec l’art des enfants,...