Le Train Bleu Episode 5 a concerné Paris, avec l’aménagement du quartier entre la gare de Lyon, la Bastille et Bercy, le percement de la rue de Lyon, la destruction de la prison de Mazas et l’inflation des voies répondant aux 3,5 millions de voyageurs qui fréquentent la gare au début du XXe siècle. Mais la ligne Nord-Sud a davantage marqué le développement de Marseille. La gare Saint-Charles est la sœur presque jumelle de la gare de Lyon avec sa verrière, sa poutraison métallique, ses piliers et ses blasons. Une gare perchée sur sa butte à la cote 49, entre soleil et mer, mais qui s’estompe quand on s’en approche. Une gare pas vraiment intégrée dans l’urbanisme malgré l’escalier monumental de 104 marches. Lions protecteurs de l’industrie et du commerce, piliers symbolisant Marseille porte de l’Orient et colonie grecque, statues à la gloire des colonies d’Afrique et d’Asie récupérées dans une précédente exposition coloniale. On a inauguré au début du XXe siècle un monument typiquement de la fin du XIX Le PLM n’est pour rien dans cette construction municipale. La compagnie s’est contentée de la financer grâce à une taxe prélevée sur les billets. Une contribution que la SNCF n’a jamais supprimée. A Marseille, Talabot a vu grand. Il a acheté tout le plateau Saint-Charles. Il va ensuite prolonger la ligne vers la Joliette, substitut d’un Vieux-Port qui explose. Parallèlement, il a mis un pied sur les navires en fondant la compagnie des Messageries maritimes. Son nouveau trait de génie sera de construire les Docks, terminés en 1866. Des grues pneumatiques, des entrepôts climatisés, les rails devant la porte, 198 000 mètres carrés de planchers, les docks de Marseille seront parmi les plus modernes du monde, capables de rivaliser avec ceux de New York ou de Liverpool. Les successeurs de Talabot ne seront...